Réhabilitation du réseau d’eau potable

L’ONEAD (Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti) a attribué en 2011 à VINCI Construction Grands Projets un contrat pour la réhabilitation et l’extension du réseau d’eau potable de la ville de Djibouti. Le projet a consisté à réhabiliter 36 forages, à exécuter des travaux de sectorisation (découpage du réseau hydraulique par quartier), à réparer des fuites sur les équipements défectueux, à poser 100 kilomètres de conduites en PEHD et à réaliser 2 000 branchements. Suite à cette première phase, et face à la satisfaction du client, nous avons été de nouveau mandatés en 2015 pour la deuxième phase qui consiste à réhabiliter et étendre de 36 kilomètres le réseau d'eau potable, construire un réservoir semi enterré et réaliser pas moins de 3 000 branchements. Cette réhabilitation vise à améliorer l’accès à l’eau dans les quartiers populaires et dans de nouvelles extensions de la ville. Suite à cela, dans un projet est complémentaire à la deuxième phase, consistant en l’extension de 25 kilomètres du réseau principal d’adduction, nous devons réaliser la réhabilitation des 3 châteaux d’eau et la mise en place d’un système de télémétrie du réseau pour la composante eau potable ainsi que la réhabilitation de 3 stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) et du canal d’assainissement à ciel ouvert pour la composante assainissement.

 

CONTEXTE

Djibouti est le 2ème pays qui a le moins de ressources en eau par habitant. C’est un pays qui n’a pas de rivière ni de lac, pas d’accès à l’eau, sauf quelques nappes.
Le réseau d’eau potable a été fait avant l’indépendance de Djibouti dans les années 1970. De plus, le pays connaît une augmentation de sa population accueillant des réfugiés de pays voisins en guerre. Il a donc fallu faire des travaux pour augmenter la rentabilité du réseau.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de Développement Social. Il couvre des régions affichant un taux de pauvreté compris entre 62 et 72 %. Quant au taux d’accès à l’assainissement, il est estimé à 25 % en moyenne sur l’ensemble du pays. Ces taux sont bien loin des Objectifs du Millénaire pour le Développement mis au point par l’ONU.

TECHNIQUE

Djibouti est un pays très chaud (les températures moyennes maximales varient de 27°C pendant les mois les plus « frais » à 43°C pendant les mois les plus chauds localement). Les conditions de travail sont donc difficiles.
En outre, le pays possède 4 langues officielles avec beaucoup de tribus. Afin d’être accepté, il faut s’habituer, s’intégrer dans chaque clan et surtout tenir compte du tissu local.
Le pays connaît une pression sociale forte. Avec un taux de chômage avoisinant les 80 %, le pays est assez pauvre. C’est pourquoi nous avons voulu embaucher des locaux, recruter et former la main d’œuvre humaine sur place était l’un de nos défis. Ce fut un challenge de tous les instants, notamment en termes de qualité et de sécurité.

Djibouti est un pays aride qui reçoit en moyenne 150 millimètres de pluie par an et ne possède pas de source d’eau de surface permanente. Près de 95 % de l’eau utilisée provient des nappes phréatiques souterraines principalement rechargées à partir de l’infiltration et du ruissellement des eaux pluviales.

 

IMPACT

Les présents projets s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative Nationale de Développement Social mise en place en 2007 et actualisée en 2011 avec pour objectifs : la croissance, la compétitivité et l’emploi, l’accès aux services sociaux de base, ainsi que la réduction de la pauvreté et des vulnérabilités.
Avant notre intervention, le pays connaissait de fortes pénuries en eau. Grâce à cette réhabilitation, nous avons pu rétablir 100 % de l’alimentation en eau et améliorer le système d’assainissement.
Ce projet a permis d’améliorer les conditions de vie dans un pays très chaud et très pauvre.
Le projet assurera l’accès à l’eau potable à de nombreux ménages et permettra aux populations rurales de raccourcir la distance parcourue pour s’approvisionner en eau potable (d’une distance allant jusqu’à 20 km à moins d’1 km en moyenne), de créer de l’emploi dans un pays où le chômage est la norme.
Également, l’accès limité à l’eau induit des maladies d’origine hydrique, deuxième cause de décès parmi les enfants de moins de 5 ans, et constitue une des principales contraintes du développement socio-économique du pays. Avec l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et les campagnes de sensibilisation à l’hygiène, il est attendu une baisse des maladies d’origine hydrique.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
ONEAD

Chiffres clés

Dates d’exécution
août 2011 à septembre 2017

Branchements
5 000

Conduits
150 km

Réseau d’eau potable
160 km

Installations hydrauliques

Kingston-Lucea-Montego Bay-Mona & Hope-Bogue

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