TECHNIQUE
La construction du tunnel sous la Manche a été réalisée à l’aide de 5 tunneliers. Sous la mer, nous avons utilisé les tunneliers à pression de terre pouvant travailler en mode fermé ou ouvert, capables de fonctionner sous une pression de 11 bars. Sous terre, nous avons utilisé des tunneliers à pression de terre fonctionnant exclusivement en mode fermé sous une pression de 3 bars. Le profil du tunnel a été déterminé afin de rester en permanence dans la craie bleue réputée étanche.
Tracé dans la craie bleue, à une profondeur maximale de 75 mètres sous le niveau de la mer, le tunnel sous la Manche comprend 3 galeries : 2 tunnels ferroviaires et une galerie de service située entre ces 2 tunnels. Le diamètre des tunnels ferroviaires est de 7,6 mètres, tandis que celui du tunnel de service s’élève à 4,8 mètres.
Ces 3 galeries sont revêtues de voussoirs en béton armé. Elles sont reliées entre elles par des rameaux de communication. Ces rameaux permettent aussi le fonctionnement de la ventilation à l’intérieur du tunnel. De l’air frais est soufflé dans la galerie de service. Cet air est ensuite redistribué dans les tunnels ferroviaires via des clapets anti-retours. Ce procédé permet alors d’éviter toute contamination de la galerie de service par des fumées lors d’un incendie.
Enfin, ce projet est une prouesse sur le plan sécuritaire. Tout a été étudié et mis en place pour que le passage dans le tunnel comporte le moins de risque possible. Et ce, quel que soit le moyen ferroviaire utilisé. Ainsi, prendre le train dans le tunnel sous la Manche comporte moins de risque qu’un autre trajet en train sur une distance identique. Les tunnels ferroviaires ont été pensés et sont conçus de telle sorte qu’en cas de déraillement les navettes ne peuvent se renverser et restent en ligne droite.