TECHNIQUE
De par l’audace de son architecture, le stade Atatürk a constitué pour ses bâtisseurs un défi technique à relever. Dessiné par les architectes du Stade de France, Michel Macary et Aymeric Zublena, l’édifice est semi-enterré, la pelouse et les pistes d’athlétisme se trouvent 12 mètres sous le niveau de la plateforme principale. D’une courbe très prononcée, sa définition géométrique est extrêmement complexe. Quant à la charpente métallique, qualifiée de « chantier dans le chantier », elle supporte 2 toitures de conception différente, d’un poids de 3 300 tonnes pour l’une et de 1 200 tonnes pour l’autre. Enfin, les tribunes culminent jusqu’à 50 mètres au-dessus de la pelouse. Celles-ci reposent sur des portiques principaux espacés de 14 mètres.
Les tribunes ouest sont abritées par une couverture en charpente métallique en forme de croissant de lune de plus de 270 mètres de longueur. Cette couverture est elle-même suspendue à 2 pylônes en béton armé (de 80 m de haut) par l’intermédiaire de haubans, et est appuyée en périphérie sur les portiques des gradins par l’intermédiaire de 4 poteaux.
Symbole du stade d’Istanbul, la toiture en croissant de lune de la tribune Ouest est principalement supportée par une mégapoutre de 1 000 tonnes.
L’un des événements marquants de cette construction fût sans conteste le spectaculaire hissage de cette monumentale poutre métallique. Entièrement assemblée sur une plateforme élevée à 26 mètres au-dessus du sol, afin de s’affranchir des interférences avec la construction de la tribune, la poutre treillis de 6 mètres de large mesure 200 mètres de long, 11 mètres de hauteur en son centre et 3,5 mètres aux extrémités.