Stade olympique Atatürk

Livré en 2001 et dessiné par les mêmes architectes que ceux du Stade de France, le stade Atatürk accueille depuis 2003 les coupes de Turquie de football. Fleuron des équipements sportifs de la capitale turque, situé à Ikitelli, à 20 kilomètres à l’ouest d’Istanbul, le stade Atatürk compte 80 000 places assises dont 48 500 couvertes. Surnommé le « Titan d’Istanbul » ce complexe sportif d’une surface de plancher de 50 000 m2 comprend des installations permanentes d’athlétisme, un bâtiment sur 6 niveaux, un amphithéâtre de 300 places, 2 parkings d’un total de 400 places, ainsi qu’un stade annexe et un stade pour l’entraînement.

CONTEXTE

Istanbul, ville candidate pour organiser les Jeux Olympiques de 2004, puis de 2008 a eu besoin de construire une infrastructure à son image. Malgré le choix final du jury se portant sur les villes d’Athènes et de Pékin pour les Jeux Olympiques, la construction du stade s’est quand même décidée. Aussi, le stade Atatürk a été confié à un groupement piloté par Campenon Bernard (VINCI Construction Grands Projets) le 28 novembre 1997. Le chantier s’est avéré difficile puisqu’il est situé dans une zone sismique forte. Nous avons d’ailleurs connu un séisme en août 1999, qui a heureusement épargné le personnel et n’a provoqué aucun dégât sur le chantier. Malgré des conditions de chantier difficile, notre volonté a d’abord été de miser sur la sécurité afin de veiller au bon déroulement des travaux.

TECHNIQUE

De par l’audace de son architecture, le stade Atatürk a constitué pour ses bâtisseurs un défi technique à relever. Dessiné par les architectes du Stade de France, Michel Macary et Aymeric Zublena, l’édifice est semi-enterré, la pelouse et les pistes d’athlétisme se trouvent 12 mètres sous le niveau de la plateforme principale. D’une courbe très prononcée, sa définition géométrique est extrêmement complexe. Quant à la charpente métallique, qualifiée de « chantier dans le chantier », elle supporte 2 toitures de conception différente, d’un poids de 3 300 tonnes pour l’une et de 1 200 tonnes pour l’autre. Enfin, les tribunes culminent jusqu’à 50 mètres au-dessus de la pelouse. Celles-ci reposent sur des portiques principaux espacés de 14 mètres.
Les tribunes ouest sont abritées par une couverture en charpente métallique en forme de croissant de lune de plus de 270 mètres de longueur. Cette couverture est elle-même suspendue à 2 pylônes en béton armé (de 80 m de haut) par l’intermédiaire de haubans, et est appuyée en périphérie sur les portiques des gradins par l’intermédiaire de 4 poteaux.
Symbole du stade d’Istanbul, la toiture en croissant de lune de la tribune Ouest est principalement supportée par une mégapoutre de 1 000 tonnes.
L’un des événements marquants de cette construction fût sans conteste le spectaculaire hissage de cette monumentale poutre métallique. Entièrement assemblée sur une plateforme élevée à 26 mètres au-dessus du sol, afin de s’affranchir des interférences avec la construction de la tribune, la poutre treillis de 6 mètres de large mesure 200 mètres de long, 11 mètres de hauteur en son centre et 3,5 mètres aux extrémités.

VINCI Construction Grands Projets a su imposer ses standards en matière de sécurité, par des moyens matériels et des mesures concrètes. Ainsi, les matériels et coffrages commandés en Europe ont été choisis en tenant compte au maximum des contraintes de sécurité.

IMPACT

Malgré 2 échecs successifs à une candidature pour les Jeux Olympiques, le stade Atatürk a vu le jour et il est devenu le plus grand de Turquie.
Cette infrastructure a permis d’accueillir de grands championnats comme la finale de la coupe de Turquie qui a opposé les équipes de Galatasaray à celles de Fenerbahçe, ou encore la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Milan AC, et fait de ce stade un véritable stade olympique.
En outre, ce projet n’a pas seulement été conçu comme un stade de 80 000 places, mais comme l’événement architectural majeur de la  cité sportive d’Istanbul. Le stade n’est pas seulement une arène refermée sur son aire sportive, il est aussi un geste architectural symbolique, ouvert sur le paysage. La partie Ouest est recouverte par un croissant flottant au-dessus des gradins, tandis que la partie Est est recouverte par une toiture épousant au plus près la forme de la tribune. Soutenu en partie par des haubans reliés à 2 mégastructures effilées, ce croissant est suspendu entre 2 poteaux comme un point entre l’Asie et l’Occident.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
Preparation and Organisation Council for the Istanbul Olympic Games

Maître d’œuvre
Faruk Keskinel

Chiffres clés

Dates d’exécution
février 1998 à décembre 2001

Béton
72 000 m³

Armatures
7 300 t

Toiture
25 370 m²

Testimonial

« Il est superbe, racé, élancé. »

Gilles Rolland, Directeur du projet

Stade Olympique "Nid d'oiseau"

Pékin

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