Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

La ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) est le plus grand projet de génie civil européen de la décennie, et le plus important contrat de concession d’infrastructure ferroviaire que l’Europe ait connue jusqu'à présent. Ce chantier de plus de 300 kilomètres a pour objectif de réduire de près d’une heure le temps de parcours entre Paris et Bordeaux. VINCI Construction Grands Projets a fait partie du groupement en charge de la conception-construction de cette nouvelle ligne de chemin de fer dont l’exploitation privée est prévue sur une durée de 50 ans. La ligne a nécessité la construction de multiples ouvrages d’art le long des 302 kilomètres : plus de 500 ouvrages d’art dont 24 viaducs, 15 sauts de mouton et 7 tranchées couvertes.

CONTEXTE

Ce projet a pour ambition de construire 302 kilomètres de ligne à grande vitesse reliant Tours à Bordeaux, et d’installer 38 kilomètres de raccordement entre cette nouvelle ligne et la voie classique existante. Ce chantier, qui traverse 14 sites classés Natura 2000 où 223 espèces protégées ont été identifiées, est considéré comme un aménagement majeur du territoire puisqu’il constitue un nouvel atout pour renforcer le développement de la façade atlantique. D’une part, il s’agit d’améliorer les liaisons entre villes importantes comme Tours, Poitiers, Angoulême, Bordeaux  ou encore les relations avec des régions plus éloignées. D’autre part, cette ligne doit permettre de relier cette région aux capitales européennes. Elle représente le plus important partenariat public-privé jamais signé dans le domaine ferroviaire en France et l’un des plus importants projets d’infrastructures d’Europe. Au terme des 6 années nécessaires à sa conception et sa construction, traversant 113 communes, 6 départements et 3 régions, cette ligne mettra Bordeaux à 2h05 seulement de Paris.

TECHNIQUE

Dans les ouvrages spectaculaires, on trouve les viaducs de Migné-Auxances (viaduc à l’avancement), l’estacade de la Folie à Poitiers (ouvrage d’art de grande envergure, avec deux tabliers de 940 et 918 m, qui passe au-dessus de la RN147 et de la RD910) ou encore l’estacade de la Couronne en Charente (720 m de long, permettant de traverser une zone de fortes contraintes géotechniques, sur les communes de Roullet-Saint-Estèphe et de la Falaise qui va permettre àla LGV de franchir le secteur de la Falaise).

Mais, par les moyens mis en oeuvre et la taille de l’ouvrage, le viaduc de la Dordogne représente sans doute le plus grand défi : avec ses 1 319 mètres, il est le plus long viaduc du tracé et est en partie construit en rivière, ce qui implique de nombreuses contraintes. Dix grues et 200 personnes étaient en action pour effectuer les différentes opérations : réaliser les fondations dans le sol argileux, élever les piles équipées de 8 à 13 pieux qui s’enfoncent jusqu’à 41 mètres de profondeur pour ensuite asseoir le tablier. Ce dernier est construit par encorbellements successifs. Chaque tranche est coulée sur place à l’aide de coffrages. 45 000 m2 de béton ont été nécessaires pour arriver à construire ce géant.

La construction de la LGV a mobilisé plus de 8 500 personnes, au plus fort du chantier en été 2013, dont environ 2 000 embauches locales. 
Soucieux de réduire au maximum l’impact sur les différents milieux naturels rencontrés, les groupements constructeurs et concessionnaires engagent des mesures spécifiques pour préserver la ressource en eau pendant la durée du chantier et l’exploitation de la ligne.

IMPACT

Ce projet s’inscrit dans un schéma global d’aménagement du territoire issu des décisions du Grenelle de l’Environnement. Il permettra de renforcer le développement économique du grand Sud-Ouest. Cette nouvelle ligne Sud Europe Atlantique jouera un rôle essentiel pour renforcer l’axe transeuropéen reliant, par la façade atlantique, les régions du nord et de l’est de l’Europe au sud-ouest de la France et à la péninsule ibérique.
Afin d’organiser au mieux la mobilisation des équipes du chantier, une charte emploi a été signée en juillet 2011 entre l’Etat, COSEA, Pôle Emploi et le Conseil régional Poitou-Charentes. Cette charte a permis de créer un guichet unique de recrutement et de formation adaptées aux besoins du chantier et au profil des demandeurs d’emploi intéressés. Ainsi par exemple, 9 plateformes de formations, en terrassement et en ouvrage d’art ont été créées à proximité du chantier.
Compte tenu du développement de l’activité locale généré par le chantier, un nombre important d’emplois direct mais aussi indirects sont créés (hôtellerie, restauration, etc..).
En outre, dans le cadre de ce projet, nous nous sommes engagés à préserver au maximum l’environnement et à protéger la biodiversité des territoires traversés. « Éviter, réduire, compenser » guident au quotidien notre action environnementale sur ce chantier.
Pour conforter cette démarche environnementale, la société concessionnaire LISEA a créé 2 fondations d’entreprise. La Fondation d’entreprise LISEA Biodiversité qui a pour vocation de soutenir à long terme des projets de préservation et de restauration du patrimoine naturel dans les départements concernés par le tracé. La Fondation LISEA Carbone, elle, a pour mission de réduire les consommations énergétiques des bâtiments publics, développer une mobilité plus responsable, et mettre en place la transition énergétique dans le monde agricole.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
LISEA

Maître d’œuvre
COSEA

Chiffres clés

Dates d’exécution
juin 2011 à juillet 2017  

Ouvrages d’art 
Plus de 500

Remblais
38 millions m3

Déblais
70 millions m3

Témoignage

« Véritable défi d’organisation, de production et de management, ce chantier hors norme a mobilisé jusqu’à 8 500 personnes au pic de l’activité. »

Xavier Huillard, Président Directeur Général de VINCI

Pont de Kincardine (Clackmannanshire Bridge)

Kincardine

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