High Speed Line (HSL), lot nr4

VINCI Construction Grands Projets a été mandaté par le Ministère des Transports, des Travaux Publics et de l'Eau des Pays-Bas pour concevoir et construire un tronçon de 16 kilomètres comprenant : un pont mixte à structure métallique enjambant le fleuve "Hollandsch Diep" (1 190 mètres de long), deux tunnels immergés franchissant "l’Oude Maas" et le "Dordtsche Kil" (respectivement 2 640 et 2 600 mètres de long), un viaduc d'accès de 1 000 mètres, divers ouvrages d'art tels que des ponts et tranchées, dont la tranchée ouverte "Mokhoek" de 935 mètres, ainsi que la réalisation 8,5 kilomètres de dalles d'infrastructure de voies ferrées réalisées sur 27 000 pieux battus. Ce chantier correspond au lot nr4 de la HSL (4ème secteur géographique, sur un total de 5, de la ligne à grande vitesse entre Amsterdam et la frontière belge).

CONTEXTE

Afin d’intégrer le réseau ferroviaire transeuropéen, les Pays-Bas ont travaillé sur leur futur système de transport. Fruit de ce travail, la High Speed Line, située en Belgique, relie Anvers à la frontière néerlandaise et se prolonge aux Pays-Bas. Grâce à ce projet, l’accès aux Pays-Bas s’est alors largement amélioré, et permet aux voyageurs de plus en plus nombreux de disposer d’une alternative écologique aux transports routiers et aériens tout en garantissant un confort et une sécurité optimaux.

TECHNIQUE

Le pont mixte à structure métallique comprend 10 travées de 105 mètres et 2 travées d’extrémité de 70 mètres. Le tablier est formé de 2 types de caissons : les premiers en forme de V prennent appui sur les piles, tandis que les seconds, parallélépipédiques, forment les travées courantes. Chaque pile est fondée sur 4 ou 5 pieux métalliques battus selon sa position dans l’ouvrage de 3 mètres de diamètre et de 40 mètres de longueur. Sur les pieux est venu se positionner un caisson en béton préfabriqué rectangulaire qui a servi de batardeau pour réaliser le radier et les fûts coulés en place. Le montage du tablier s’est déroulé en 3 phases : après un voyage en barge sur le flanc (du fait de la trop faible hauteur sous le pont routier voisin), chaque caisson de tête de pile d’environ 550 tonnes a été redressé, mis en place par une grue sur barge, puis stabilisé par un portique provisoire. Un treuil a alors été fixé à chaque extrémité du caisson afin de permettre le levage des caissons de travée de 1 200 tonnes, soudés par la suite.
Les tunnels proprement dits et leurs rampes d’accès à ciel ouvert ont une longueur totale de 2 600 mètres chacun (dont environ 1 400 mètres de partie « couverte »). Etant donné les conditions géologiques locales et pour des raisons économiques, ces tunnels sont immergés.
Les caissons (éléments de tunnels) ont été construits dans une darse à Barendrecht, au sud de Rotterdam, puis transportés par flottaison (remorques) par la mer jusqu’à leur lieu d’immersion sur un fond aménagé et partiellement fondé sur pieux.

Le pont « Hollandsch Diep » confirme le retour des tabliers mixtes acier/béton dans la conception des ponts ferroviaires des lignes à grande vitesse. Plus long pont de la ligne, il franchit le fleuve, coincé entre un pont routier et un pont ferroviaire à poutre-treillis datant de 1868, non adapté au trafic à grande vitesse.

IMPACT

Grâce à ce projet d’envergure, la ligne à grande vitesse permet de relier et de rapprocher les grandes villes européennes. La construction de nombreuses LGV en Europe comme le projet CTRL, permettent ainsi de créer un réseau de transport rapide et de qualité reliant les pôles européens majeurs.
En outre, le projet a accordé une attention toute particulière à son environnement. La rivière Hollandsch Diep est reliée à l’ouest par la rivière Haringvliet et, à l’est, par le parc national marécageux de Biesboch. Ce parc fait partie du réseau écologique national des zones protégées. Des mesures ont donc été prises à proximité des culées du pont ferroviaire pour protéger la richesse écologique de la région. Sur les rives nord et sud, des plages artificielles ont ainsi été créées renforçant le corridor écologique à partir du Biesboch vers l’ouest. Sur ces plages superficielles, des espèces intéressantes poussant dans les marécages tels que roseaux et fourrés de saules ont pu se régénérer spontanément. Des zones supplémentaires sous les culées du pont ont aussi été aménagées pour fournir un passage à sec à la faune sauvage des cervidés et petits mammifères.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
Ministry of Transport, Public Works & Water Management, The Netherlands

Chiffres clés

Dates d’exécution
juin 2000 à mai 2005    

Terrassements 
2,75 millions de m3

Enrochements
235 000 t

Béton
395 000 m3

 

Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Tours-Bordeaux

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