Boulevard Périphérique Nord

Le projet du Boulevard Périphérique Nord de Lyon (BPNL) consiste à concevoir et construire un boulevard périphérique autoroutier assurant la jonction entre l'autoroute A6 et le périphérique nord existant. D’une longueur totale de 8 500 mètres, il comprend pas moins de 4 978 mètres de tunnel (à 2 tubes). Plus précisément le projet inclut, d'est en ouest, les tunnels de La Duchère et Rochecardon (longueurs : 892 et 836 m), la tranchée couverte de Vaise et son échangeur (884 m de long), la tranchée couverte de Saint Cyr (39 m de long), le tunnel de Caluire sous la Saône (3 250 m de long), la tranchée à ciel ouvert de Pierre Baizet, la centrale d'aération et le puits de Margnolles, la tranchée couverte de Demonchy (500 m de long), une section à ciel ouvert et le viaduc sur le Rhône (520 m de long x 24 m de large, 2x3 voies), ainsi que les installations de péage et les bâtiments de contrôle.

CONTEXTE

Depuis plus d’un quart de siècle, les 55 communes de la communauté urbaine de Lyon, le Grand Lyon, profitent des avantages d’une coopération intercommunale : économies d’échelle, puissance des moyens regroupés, suppression des concurrences coûteuses.
Cette solidarité entre communes, étendue récemment au plan fiscal, autorise l’agglomération à réaliser de grands projets combinant réalisme et ambition. Elle doit permettre au Grand Lyon d’accéder au rang des grandes métropoles internationales d’Europe. Le projet du Grand Lyon a pour ambition de mener une politique au service du développement économique et de l’emploi, de donner la priorité au respect de l’environnement, de permettre un habitat pour tous et un urbanisme au service de la qualité de la vie, ainsi qu’une meilleure organisation des déplacements dans l’agglomération. La construction du Périphérique Nord s’inscrit dans cette stratégie d’aménagement.

TECHNIQUE

La réalisation du Boulevard Périphérique Nord de Lyon constitue une avancée supplémentaire dans la construction du périphérique lyonnais.
Évitant le centre-ville, le BPNL passe sous la Saône et la colline de Caluire. Sa mise en service permet d’améliorer la fluidité de circulation Est-Ouest au nord de la capitale rhodanienne.
D’une longueur de 8,5 kilomètres, le BPNL traverse les communes d’Ecully, Lyon (9ème arrondissement), Saint-Didier-au-Mont-d’Or, Caluire-et-Cuire, Villeurbanne, et Vaulx-en-Velin, entre les échangeurs d’Ecully à l’Ouest et de Villeurbanne Croix-Luizet à l’Est. Ce tracé se caractérise notamment par sa jonction avec l’autoroute A6 par l’intermédiaire d’un échangeur situé à Ecully, et par un passage en site urbain, à Vaise, qui s’effectue en souterrain par le biais de tranchées couvertes et tunnels sur la plus grande longueur possible de l’ouvrage. Cette solution qui minimise l’impact des travaux dans des zones fortement urbanisées, évite les démolitions d’immeubles et préserve pour l’essentiel les réseaux enterrés.
La Saône est traversée en tunnel dans le rocher afin d’éviter les zones instables du sous-sol et de supprimer les ouvrages apparents dans ces paysages du Val de Saône. La colline de Caluire est également franchie en tunnel tandis que la jonction en surface au périphérique existant s’effectue par un viaduc à l’architecture élancée.

Le projet fut conçu selon une estimation de 45 000 véhicules par jour entre l’autoroute A6 et l’échangeur de Vaise, et pas moins de 75 000 véhicules par jour sur le viaduc passant au-dessus du Rhône.

IMPACT

Malgré le contournement autoroutier de l’agglomération lyonnaise par la rocade Est qui permet d’en écarter en grande partie le trafic de transit, des difficultés de déplacement dans l’agglomération demeuraient. Dans ses échanges internes, l’agglomération souffrait également de l’absence de liaison aisée entre l’ouest et l’est. Le relief marqué de collines de fleuves de direction générale nord-sud rendait difficile toutes ces liaisons. Le tracé du BPNL s’est affranchi de ces obstacles naturels.
La construction en souterrain sur plus de 2/3 du tracé du boulevard périphérique préserve ainsi l’environnement. De plus, les traitements paysagers et architecturaux ont été réalisés pour que l’intégration des parties visibles aux sites traversés soit de grande qualité. Pendant le chantier, les vibrations furent quasiment inexistantes. L’étude des nuisances phoniques a été très poussée : inventaire des bâtiments sensibles, protection à la source du bruit chaque fois que cela pouvait être possible, étude de traitement des façades des bâtiments qui resteraient exposés à des niveaux sonores supérieurs à 65 décibels. En résumé, c’est un chantier qui a visé l’excellence en matière de respect de l’environnement, de l’organisation et de la sécurité.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
Communauté Urbaine de Lyon (Courly)

Maître d’œuvre
Maîtrise d’œuvre du BPNL

Chiffres clés

Dates d’exécution
janvier 1994 à octobre 1999 

Terrassements
1,7 million de m3

Béton
315 000 m3

Acier
13 950 t