TECHNIQUE
L’autoroute a été réalisée en 4 ans, donc assez rapidement pour un chantier situé au Canada. Le projet est un partenariat public privée assuré conjointement par le gouvernement du Nouveau Brunswick (plus précisément par the New Brunswick Department of transport), et par des fonds privés assurés au départ par les péages, transformés depuis en shadow toll. Ce système, introduit en Angleterre il y a quelques années, consiste à compter les automobiles à des barrières de péages non payantes. Le nombre de véhicules détermine le montant que doit verser le gouvernement du Nouveau Brunswick à un fonds « ad hoc » permettant de rembourser les bailleurs ayant financé la construction de l’autoroute.
Les travaux comprennent la construction clés en main de 2 doubles viaducs mixtes d’environ 1 kilomètre chacun. Ces 2 ponts, situés à quelque 45 minutes au sud-est de Fredericton sont presque identiques vus du sol. Cependant, alors que le pont Saint-Jean a été érigé en 5 mois, le pont Jemseg, quoiqu’un peu plus court, a demandé 9 mois de travaux (principalement à cause de l’assemblage d’une grue de 400 tonnes, véhiculée depuis Toronto par 13 tracteurs, et des problèmes rencontrés lors de son installation sur un sol humide). Difficulté majeure de ces chantiers : un terrain relativement meuble, avec un roc très profond.
Par ailleurs, le travail s’est avéré particulièrement complexe pendant l’hiver, limitant les opérations sur les fondations à l’extérieur de l’eau, la glace formée n’étant pas assez solide pour supporter les barges. L’installation de la superstructure s’est donc effectuée à terre, et les divers éléments ont été préfabriqués à l’extérieur du chantier, à proximité de la ville de Saint-John (Nouveau Brunswick). Au final, 14 mois ont été nécessaires pour assembler et installer les superstructures des ponts, et 252 poutres d’acier, dont certaines pesant plus de 90 tonnes ont été érigées.