TECHNIQUE
Les travaux de la centrale se divisent en 2 parties : l’îlot conventionnel d’une part, et l’îlot nucléaire incluant les aménagements généraux d’autre part. L’îlot nucléaire comprend 2 bâtiments réacteurs, 2 bâtiments de combustibles, un bâtiment d’auxiliaires nucléaires et les bâtiments des locaux électriques et de liaison. Les ouvrages annexes comprennent essentiellement la construction de routes, clôtures, voiries, stations de pompage et ouvrages hydrauliques, mais aussi la peinture décontaminable de la plupart des bâtiments.
Sur ce chantier, nous avons dû surmonter de nombreuses difficultés. Tout d’abord, la forte probabilité de typhons, avec des vents pouvant atteindre les 240 km/h, a entraîné la mise en place de mesures particulières sur le chantier. La stabilité des grues à tour a ainsi été renforcée et des procédures de sauvegarde ont été établies en cas d’alerte pour amarrer certains équipements. Une autre difficulté présente sur le terrain fut l’exécution de quantités importantes (460 000 m3 de béton, 60 000 m2 de coffrage, et 51 000 tonnes d’armatures) dans un espace réduit et dans des délais courts.
À cela s’est ajoutée la présence d’un certain risque sismique sur le site de Daya Bay. La faille de Shuitou-Xichong, apparue sur les cartes géologiques chinoises en 1987, est située à moins de 10 kilomètres de la centrale. Cette faille laisse à présager des séismes pouvant aller jusqu’à 6,5 sur l’échelle de Richter, ce qui effraie les populations environnantes, notamment à Hong Kong, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, survenue un an avant le début des travaux. Pour faire face à ce risque, la centrale nucléaire de Daya Bay a été construite pour résister à un séisme de 8 sur l’échelle de Richter. Les quantités d’armatures, de béton et de charpentes métalliques ont été fortement augmentées.